PrÉSentation

24 novembre 2006 5 24 /11 /novembre /2006 20:22
J'aime beaucoup ce pème , qui nous apprend à regarder au-delà du visible et je voulais vous le faire lire
Bisous à tous

Poème retrouvé dans les affaires d'une vieille dame Irlandaise, après son décès...

LA VIEILLE FEMME GRINCHEUSE
 
QUE VOIS-TU, TOI QUI ME SOIGNES,
QUAND TU , ME REGARDES,
QUE PENSES-TU ?
Une vieille femme grincheuse, un peu folle
Le regard perdu, qui n'y est plus tout à fait,
Qui bave quand elle mange et ne répond jamais,
Qui, quand tu dis d'une voix forte "essayez"
Semble ne prêter aucune attention à ce que tu fais
Et ne cesse de perdre ses chaussures et ses bas,
Qui docile ou non, te laisse faire à ta guise,
Le bain et les repas pour occuper la longue journée grise.
C'est ça que tu penses. c'est ça que tu vois?
Alors ouvre les yeux, ce n'est pas moi:
Je vais te dire qui je suis, assise là si tranquille
me déplaçant à ton ordre, mangeant quand tu veux:
Je suis la dernière de dix, avec un père et une mère,
Des frères et des soeurs qui s'aiment entre eux.
Une jeune fille de 16 ans, des ailes aux pieds,
Rêvant que bientôt, elle rencontrera un fiancé.
Mariée déjà à 20 ans. Mon c?ur bondit de joie
Au souvenir des v?ux que j'ai fait ce jour-là.
J'ai 25 ans maintenant et un enfant à moi
Qui a besoin de moi pour lui construire une maison.
Une femme de trente ans, mon enfant grandit vite,
Nous sommes liés l'un à l'autre par des liens qui dureront.
Quarante ans, bientôt il ne sera plus là.
Mais mon homme est à mes côtés qui veille sur moi.
Cinquante ans, à nouveau jouent autour de moi des bébés;
Me revoilà avec des enfants, moi et mon bien-aimé.
Voici les jours noirs, mon mari meurt.
Je regarde vers le futur en frémissant de peur.
Car mes enfants sont tous occupés à élever les leurs,
Et je pense aux années et à l'amour que j'ai connus.
Je suis vieille maintenant, et la nature est cruelle,
Qui s'amuse à faire passer la vieillesse pour folle,
.Mon corps s'en va, la grâce et la force m'abandonnent,
Et il a maintenant une pierre là où jadis j'eus un c?ur.
.Mais dans cette vieille carcasse, la jeune fille demeure
Dont le vieux c?ur se gonfle sans relâche.
Je me souviens des joies, je me souviens des peines,
Et à nouveau je sens ma vie et j'aime.
Je repense aux années trop courtes et trop vite passées,
Et accepte cette réalité implacable que rien ne peut durer.
Alors ouvre les yeux, toi qui me soignes et regarde
Non la vieille femme grincheuse.
Regarde mieux, tu me verras !
 

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commentaires

M
C'est beau... et ça ouvre les yeux.
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