PrÉSentation

25 septembre 2023 1 25 /09 /septembre /2023 09:18
 
Le 16 septembre 2000, répondant à l'invitation de mes enfants et grâce à votre participation à tous, vous m'avez fait la surprise d'une belle fête pour mon retour à la maison.

 
 
Bienvenue.

Bienvenue.

Fils prodigue, LE RETOUR !

Fils prodigue, LE RETOUR !

Commité d'accueil.

Commité d'accueil.

Pour résumer, le premier octobre 1999, je quittais la maison, (dont j'étais propriétaire avant mariage) la laissant à mon épouse afin de ne pas ajouter un déménagement à une situation déjà déstabilisante pour nos enfants.
La convention de divorce octroyait la jouissance de la maison à mon ex-épouse pour 18 mois, lui laissant le temps de s'organiser et les choses de s'apaiser.
Pendant ce temps, j'étais hébergé par mon oncle Lucien, (vieux garçon, frère de ma mère) dans la maison familiale de mes grands-parents maternels, là où j'avais vécu mes 5 première années de scolarité. Une espèce de retour aux sources, où j'ai retrouvé les racines de ce qui m'avait fait tel que j'étais.

Cette maison où, depuis 40 ans, rien n'avait changé, les mêmes meubles, les mêmes peintures, les mêmes crucifix avec leur branche de laurier poussiéreuse, vierges et images pieuses toujours à leur place, une maison qui, avec le temps était arrivée en limite de salubrité. (là, je voudrais éviter de faire la comparaison avec certaines institutions).

Après 8 mois, Anne-Marie s'installait avec son compagnon dans une maison qu'ils avaient louée à Tarascon et je pouvais avec soulagement rentrer chez-moi.

Aux premiers jours de l'automne 1999, m'ayant éloigné de la maison par une invitation à Aix en Provence de ma sœur Marie Claire, mes trois filles organisaient un repas avec leurs cousines venues spécialement 
de Lyon apporter leur aide pour l'occasion.
En mon absence, il paraît qu'elles s’étaient beaucoup amusées, une soirée de délire où farine et autres ingrédients volaient dans la cuisine !

Lorsque le lendemain 16 septembre, accompagné par mon beau-frère Patrice, j'arrivais à la maison, je trouvais mes parents, enfants, frères, sœurs et amis qui m'attendaient sous une banderole confectionnée par Eric l'artiste de la famille:
"Bienvenue chez-toi Henri, ce soir on fête ton retour".
J'étais ému aux larmes et j'ai conscience que tout le monde n'a pas eu la chance d'une telle solidarité.

Un peu tout le monde avait participé à cette organisation, et en plus du repas et des chants créés pour l'occasion, j'avais reçu des cadeaux utiles pour la maison en grande partie vidée.

 

Les coeurs.

Les coeurs.

Le dévouement à la préparation.

Le dévouement à la préparation.

Avoir de bons parents, quelle chance !

Avoir de bons parents, quelle chance !

Après 23 ans.
Après 23 ans.
Confiance.

Confiance.

Le photographe.

Le photographe.

Après 23 ans.
Confidences.

Confidences.

Un an plus tard, j'ai voulu rendre l'invitation en conviant tout ce monde à une paëlla aimablement préparée par mon ami Pépito aujourd'hui disparu.
C'était le dimanche 16 septembre 2001 et avant le repas, j'avais invité les participants à la messe dominicale que j'animais encore avec mes enfants (entre autres personnes) dans l'église paroissiale, église de la Nativité à Graveson.  
<Évangile du jour: Luc (15,1-32)>

Au début de la messe, j'ai voulu commencer par annoncer une bonne nouvelle.

<<< Bonne nouvelle pour les pécheurs que nous sommes, notre Dieu n'est pas un moraliste impitoyable, ni un juge sans merci, il fait miséricorde.
 >>>
<<< La miséricorde et cette attitude du cœur qui conduit au pardon du coupable. >>>
<<< En fait, comme le révèle l'Évangile, Dieu est toujours prêt à pardonner. C'est l'homme qui met du temps à découvrir cela. >>>
(Citation du missel des dimanche 2001 page 489.)

(Le père Jean Marie attendait au fond de l'église...)
Je poursuis:
 
 "Alors ces temps-ci, dans notre paroisse, circulent des textes sur la miséricorde. Au printemps dernier j'ai été invité à écouter une conférence sur la "Divine Miséricorde". Cela se passait à Tarascon et c'était une brave religieuse qui parlait et qui disait en substance ceci :

"Dieu ouvre toute grande et à deux battants les portes de sa miséricorde...." et c'est très beau, seulement elle s'empressait d'ajouter: "mais dépêchez-vous car bientôt il va les refermer et ce sera trop tard pour vous."

Ce côté un petit peu terrorisant de la religion me choque, tout comme me choque le fait qu'à l'intérieur de notre église subsiste encore des discriminations et que la miséricorde de Dieu, en plus d'être limitée dans le temps, serait aussi conditionnelle et subordonné à des textes législatifs. L'amour de Dieu serait soumis à un contrôle réglementaire !!!

On entend d'ici le père de l'enfant prodigue appelant son fils qui est en train de garder les porcs, il l'appelle sur son portable et lui dit: "Petit dépêche-toi de rentrer à la maison parce que demain dernier délai on tue le veau gras et si tu n'es pas là, eh bien ce sera tant pis pour toi !"

Moi je rêve, je rêve qu'il y ait quelqu'un qui soit compatissant avec les retardataires, peut-être parce que j'ai l'impression d'en faire partie et qui vienne parcourir le monde pour libérer de leurs chaînes tous ceux qui sont trop attachés à leur misère et incapable de le faire par eux-mêmes. Je rêve qu'il n'en oublie aucun et qu'il aille jusqu'à rechercher cette dernière brebis qui s'est égarée et qui, elle-même ignore qu'elle est perdue.

L'évangile d'aujourd'hui nous montre que la miséricorde de Dieu n'est ni limitée et ni conditionnelle et aussi, je dirais même et surtout, qu'elle dérange; elle dérange les bien pensants, elle dérange les justes, elle dérange le fils aîné et fidèle de la parabole.

Alors, alors si cette miséricorde de Dieu dérange certains, aujourd'hui j'ai voulu prendre la parole pour vous dire que moi qui suis pécheur, cette miséricorde, elle me réjouit ! Et que nous devons laisser à Dieu seul, la liberté d'en dessiner les contours.

Aujourd'hui avec quelques parents et amis, nous avons à fêter un anniversaire. Pour notre famille en effet, le 16 septembre c'est la fête des enfants, aussi nous allons nous retrouver tout à l'heure à la maison pour manger ensemble. J'ai souhaité qu'avant de partager ce repas en famille, nous nous retrouvions ici pour vous faire partager à vous, paroissiens de Graveson, notre joie de vivre ensemble et de nous savoir aimés et pardonnés.

Comme un enfant qui marche sur la route, le nez en l'air et les cheveux au vent, comme un enfant que n'effleure aucun doute et qui sourit en chantant, me voici Seigneur." 16/9/2001.

Puis, nous avons entonné le chant d'entrée: comme un enfant.

j'ai réalisé après coup que ce texte était une espèce d'adieu à cette Église qui s'était beaucoup trop éloignée de l'humanité.

 

Papa et Pépito découpent la dinde.

Papa et Pépito découpent la dinde.

Nous nous sommes rassemblés de nouveau le 16 septembre 2012 autour d'un aïoli, et de nouveau ce 17 septembre 2023 pour partager une énorme marmite de ratatouille préparée selon ma recette, (connue pour être la meilleure de la région).

A toutes et à tous, bon courage.

Après 23 ans.
Le 16 septembre 2000, répondant à l'invitation de mes enfants et grâce à votre participation à tous, vous m'avez fait la surprise d'une belle fête pour mon retour à la maison.

Un an plus tard, j'ai souhaité vous rendre l'invitation en vous conviant à manger une paëlla préparée par notre ami Pépito, (Jose Rubio)

Puis vous vous souvenez qu'en 2012, nous nous sommes rassemblés de nouveau autour d'un Aïoli et nous avions revêtus l'uniforme marqué à cette date mémorable.
 
Alors, pourquoi on se réunit ?
 
Les enfants répondent: pour manger !

Pour moi, et au-delà de nos petites embrouilles de merde qui peuvent parfois nous éloigner les uns des autres, il s'agit de montrer notre volonté, notre détermination, notre capacité à aller de l'avant ensemble sans rester figés sur le passé. 
 
Nous le devons à ceux qui étaient présents ce jour de septembre 2000 et qui ne sont plus là aujourd'hui. 
Thibault, Geneviève, Maman et Papa, Tonton Lucien, Tante Jeannette, Paul et Claudette Riousset.
Et qui sont toujours présents dans nos cœurs.
On prépare.

On prépare.

Les cuisinières au travail.

Les cuisinières au travail.

On boit un coup.
On boit un coup.

On boit un coup.

La soupe arrive !
La soupe arrive !

La soupe arrive !

A table !

A table !

Rassasiés...

Rassasiés...

Des bananes pour le dessert ?

Des bananes pour le dessert ?

Une bien belle journée !

Une bien belle journée !

La fête finie, il repart dans sa voiture neuve !
La fête finie, il repart dans sa voiture neuve !

La fête finie, il repart dans sa voiture neuve !

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commentaires

M
Merci Henri de faire un peu revivre ce blog et de nous donner en même temps l'occasion d'y retourner et de relire quelques articles marquants.
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