PrÉSentation

2 décembre 2019 1 02 /12 /décembre /2019 15:16

Papa,

L’autre jour, marchant sur cette plage non loin d’Essaouira, je me suis vu marcher dans tes pas ; et laisser la trace de mes pas,

comme tu as laissé la tienne gravée à jamais dans nos cœurs.

N’oublie pas d’où tu viens, c’est ce qui me reste de ce que je t’ai écrit de Safi, il y a 6 ans.

Ces écrits partagés nous ramènent souvent à vous, à ceux qui nous ont déposé dans ce monde et nous ont fait ce que nous sommes, on y échappe pas vraiment. A vous papa et maman.

Je me souviens de ce jour de juillet 2015 où tu as fêté tes 90 ans.

Je me souviens de cette voix étranglée par l’émotion qui nous remerciait de partager ce moment avec toi.

Je me souviens, tu parlais de ton propre père qui n’avait pas eu la joie, comme toi, de profiter de ces instants-là, partager avec ces enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants, ces moments de bonheur familial, filial.

Je me souviens de la fierté que j’ai ressentie quand tu es parti, d’avoir eu un père comme toi.

Alors j’ai ressenti une joie profonde d’avoir partagé tous ces moments.

Je me souviens de ces quelques semaines auparavant, le Jour de tes 90 ans, du gâteau partagé avec toi.

Je lis encore le bonheur sur cette photo, nos mains de Marie Agnès et moi posées sur tes épaules.

Ce jour de juillet, je me souviens de cette ambiance de fête autour de toi, des rires, de la joie.

Retrouver les cousins, les cousines, tous ceux que tu aimais, que tu avais souhaité retrouver.

Ils étaient là pour toi, mais on en profitait bien un peu aussi.

Je me souviens des couleurs sur les nappes, les tables, la joie éprouvée de les dresser aussi, de préparer ce moment de retrouvaille, cette partie de baby-foot avec les neveux et petits neveux ;

Ce bruit aussi, parce qu’on était nombreux.

Je me souviens de ce polo coloré que tu portais.

Je me souviens que tu avais dit que tu étais prêt à vivre cent ans.

Mais tu es parti avant, ton corps n’a pas voulu, mais jusqu’au bout tu es resté vivant.

Tous ces moments partagés restent gravés.

Ce que tu as été demeure en nous,

La joie de se retrouver, de partager d’autres moments,

Sans toi et avec toi aujourd’hui.

Merci.

 

 

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commentaires

M
Merci Jean Luc pour ce joli texte. Il me ramène deux ans en arrière et j'ai le coeur un peu lourd.
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E
Oui, c'est une chance de rester lucide et bien présent jusqu'à sa mort, et c'est pas un don et encore moins un choix volontaire, et votre maman Rose n'a pas eu cette chance ni la mienne Yvonne...
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M
Très joli texte en effet ,je n' ai pas pleuré Marie Laure en le lisant !<br /> Je me souviens de ce jour aussi ,pour moi la tristesse était immense,<br /> André:je ne pense pas que rester vivant jusqu'au bout soit un choix mais une chance ,papa avait aussi<br /> une force de caractère devant laquelle je suis toujours rester admirative ,mème s'il avait la larme facile<br /> sa persévérance l'a accompagné jusqu'à la fin et en ça je veux suivre ses pas .<br /> Merci Jean Luc pour ce partage ,bises à tous
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A
rester vivant jusqu'au bout un choix ou un don ????
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M
Comme toujours, jolie écriture du présent à travers les émotions du passé... Bises Jean Luc ???? ???? et aux autres aussi. Sympa de retourner sur ce bon vieux blog.
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