Les sanglots longs
des violons
De l'automne
Blessent mon cœur
D'une langueur Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Il me l'a pratiquement récité en entier !
Si on consulte le calendrier Naingiers hier c'était "mon dimanche". Ça tombe bien; je viens vous donner quelques nouvelles de Papa.
La fièvre n'est pas remontée depuis l'alerte de jeudi. L'équipe soignante nous dit que les antibiotiques fonctionnent mais que ça peut prendre beaucoup de temps avant de se stabiliser.
En revanche depuis hier il a beaucoup d'hallucinations et ses propos sont parfois confus. À d'autres moments son élocution est très claire et son discours très sensé... quand il a parlé au téléphone avec Geneviève par exemple.
Le docteur Anselme (une femme d'une gentillesse et d'une simplicité remarquables) que nous avons pu rencontrer ce matin avec Marie Agnès Monique et Henri nous a fait un petit point de la situation et nous a confirmé qu'il y en avait au minimum pour un mois et demi ou deux mois d'antibiotiques par voie veineuse. Il y a un abcès d'une douzaine de centimètres dans un muscle ce qui provoquait sa douleur dans la cuisse qui avait motivé l'IRM. Elle pense très peu probable que l'on puisse intervenir dessus par chirurgie. Pas de nouvelles du neurochirurgien qui devait passer. Donc rien de nouveau de ce côté là.
Il reste une possibilité pour les radiologues de ponctionner cet abcès sous image scanner mais elle n'est pas certaine de la faisabilité de cet acte.
Ça c'est ce qu'elle nous a dit ce matin mais elle vient de repasser pour me dire qu'elle avait parlé avec le radiologue et que compte tenu de la forme de l'abcès (long et étroit ce qui empêche la pose d'un drain) une intervention comme celle là présentait trop de risques notamment hémorragiques. Elle me confirme donc que l'on doit écarter toutes solutions mécaniques et se contenter des antibiotiques. Pour ce qui est de l'hospitalisation à domicile elle ne lui semble pas envisageable. Marie Agnès l'a dit à papa quand il a essayé une nouvelle fois de se lever pour aller se coucher chez lui. Il est à la fois déçu et résigné.
Il dort près de moi d'un sommeil agité.
Soyez indulgents pour les fautes d'orthographe ou les répétitions et merci à Marie Agnès de rectifier et éventuellement compléter ce qui précède. Elle avait recherché sur internet des infos sur la pathologie dont souffre Papa. Je vous joins le lien de ce qu'elle a trouvé et qui semble correspondre exactement. J'avoue que c'est un peu ardu mais ceux qui veulent en savoir plus peuvent aller le consulter.
http://www.esculape.com/rhumato/zz _spondylodiscites_infectieuses.htm
Je vous embrasse toutes et tous.